L’édition 2023 du Tour de Belle-Ile-en-Mer SNBI Le Palais a connu un joli succès

Partager

L’édition 2023 du Tour de Belle-Ile-en-Mer SNBI Le Palais a connu un joli succès.

Seul bémol dans cette saison météorologique surprenante, le vent n’a pas tenu la promesse météo de souffler toute la journée. Pour autant les bateaux les plus rapides, multicoques en tête, avaient rallié Le Palais dès le début de l’après-midi !

Mais rappelons que l’événement se déroulait sur deux jours avec les ralliements la veille depuis la Baie de Quiberon et depuis la Rade de Lorient, ainsi qu’avec la régate en rade pour les bateaux déjà présents à Belle-Ile.

Trois multicoques faisaient le ralliement depuis Lorient, face à un vent faible de sud-est, pile dans le nez. Près de 6 heures en temps réel… Un régal pour les tacticiens ! ? A ce jeu de patience Trois Bouts, un Tricat30 Performance skippé par Nicolas Boidevezi prenait le meilleur en temps compensé sur Blackcap , un Newick 39, à Thierry Roger.

Depuis la Baie de Quiberon, parmi une quinzaine de bateaux inscrits, c’est Fulmar, un Dragonfly 35 à André Bénard qui signait le meilleur temps réel, devant Amanjiwo, un Frers 44, à Sébastien Harinkouck, et Nithaiah, un Grand Soleil 40 à Antoine Croyère.

Pendant ce temps quinze bateaux basés à Palais disputaient une régate sur parcours banane en rade de Palais, avec juste ce qu’il faut de vent pour bien s’amuser. Tara IV, le Golden Shamrock de Benoit Gruet et Waka Nui le First24 Seascape de Marc Kervizic faisaient premiers ex-aequo en temps compensé, tandis que La Bellaudie, un Djinn7, toujours très bien mené par Pierre Daney complétait le podium.

Après cette mise en jambes le dîner des équipages se tenait sur les quais de Palais, en toute convivialité. Coup de chance la pluie n’arriva qu’après le démontage des tables et des barnums, repas terminé. Elle eut ensuite le bon goût de s’arrêter pendant la nuit avant le départ du Tour.

Au matin aucun équipage ne traina pour franchir l’écluse et sortir du bassin à flot afin de rejoindre la ligne de départ. Celle-ci était installée en limite de la baie de Taillefer afin d’aller chercher le vent où il se trouvait.

La première série à s’élancer, les monocoques de moins de 9 mètres, comprenait dix-neuf inscrits. Vent et courant les emmenèrent assez rapidement à la Pointe des Poulains, laquelle fut franchie avant la renverse. Mais en début d’après-midi l’arrière de cette flotte se trouvait seulement dans le secteur de la Baie d’Herlin quand le vent tomba complètement, sur une houle sensible aux cœurs les moins amarinés. Ceux-là laissèrent échapper les plus véloces de la série qui, à petite allure, sous un soleil ardent, bouclèrent le tour et rejoignirent la ligne d’arrivée autour de 16/17 heures. Le plus rapide en temps réel, soit 7 heures et 23 minutes, était Bounouk, le Pogo 8.50 de Patrice Consoli, très satisfait de cette belle performance. En temps compensé Tokota à Pascal Descheemaekère l’emportait devant Damelise, le vénérable Challenger Scout emmené par l’équipage féminin et insulaire d’Amélie Donze.

La seconde série des monocoques de plus de 9 mètres, riche de 17 unités, partie 10 minutes après la série 1, put à deux exceptions près boucler la totalité du tour et franchir la ligne d’arrivée. Amanjiwo signait une performance étourdissante dans ce vent faible en terminant premier en temps réel, 4heures et 17 minutes, et en temps compensé. Ce Frers 44 à Sébastien Harinckouk est décidément très fort dans le petit temps.

Il ne battait cependant pas le record du tour de la série établi par lui-même en 2022 avec 3 heures, 31 minutes et 32 secondes. En temps compensé X-ELLES, le X-362S à Vincent de Kerviler faisait second et Nuage II à Olivier Kayser complétait le podium.

En fin de peloton de la seconde série Sterenn à Dominique Duchesne et Franklin II à François de La Tullaye terminaient le tour pour leur première participation, promettant d’y revenir après cette première expérience prometteuse !

Enfin les neuf multicoques engagés dans la série 3, avec le soutien de l’Association des Multicoques Habitables (AMH), avaient naturellement bouclé le tour dans les temps les plus rapides de la flotte. Le formule 40 IRVI-GEPS, skippé par Christophe Boucault, se montrait toujours le plus rapide en temps réel, avec 3 heures et 57 minutes, se plaçant en seconde position en temps compensé. Moxie le prototype 50 pieds de Thomas Lurton l’emportait en temps compensé, Dr Jones le TF10 à Hervé Drogou penant la troisième position du podium en temps compensé. Là encore il faudra revenir sur le Tour de Belle-Ile-en-Mer SNBI Le Palais, le record du tour de 2 heures et 49 minutes n’étant pas tombé !

Dans tous les cas merci à tous les bateaux, particulièrement aux multicoques, d’être passés au plus près de la Pointe du Skeul où supporters et public était rassemblés pour observer leur passage sous spi, avec quelques empannages à la clé.

Après le sprint de la collecte des temps de tous les bateaux et l’établissement de tous les classements, la remise des prix se tenait devant la capitainerie en présence de Pierre-Paul Aubertin adjoint chargé du port à la Municipalité, représentant le Maire.

Merci à tous les équipages pour leur participation à cette belle édition et merci de leurs observations et suggestions qui donnent quelques nouvelles pistes, comme la Coupe des Bizuths, des Trophées pour les monotypes tels que les Grand Surprise, Sun Fast 3200, Djinn 7, Blue Djinn, une Coupe réservée aux équipages féminins, etc.